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Chapitre 15

Dimanche 21 Octobre

Les premiers rayons du soleil, réchauffent ma peau, c'est agréable en cette période de l'année, me retournant pour avoir la chance d'admirer Erobie en train de dormir, je m'aperçois que le lit est vide, mais elle a laissé son odeur sur l'oreiller. Je respire pour me remémorer cette nuit, c'était... parfait. Elle m'a mise à l'aise et tout s'est fait naturellement. Plus ou moins...


 

Après mon baiser qui l'a plutôt surprise, elle m'a accompagné à ma propre chambre, je crois qu'elle a bien compris que j’avais envie d'elle. Quelques baisers dans mon cou, avant de me porter sur le lit. Elle retira d’abord mes chaussures tant bien que mal, c'était plutôt drôle et ça nous a permis de dédramatiser la situation. Puis mon pantalon glissa le long de mes jambes, pendant que ses yeux me sondaient, je n'avais pas prévu que ce soir même, j'allais finir dans le même lit qu'elle, à faire le grand saut. Sinon j'aurais avisé, petite coupe d'automne et des dessus un chouya plus affriolants, mais malgré ça, elle a continué en embrassant ma cheville, remontant doucement le long de ma cuisse, pour reprendre ma bouche plus sauvagement. Sa petite main passa sous mon t-shirt et un léger gémissement sortit de ma bouche quand elle vint me pincer doucement le téton.

 

C'était si excitant. Ses doigts dévalaient lentement ma chair jusqu’à glisser dans ma culotte avant d'atteindre tout en délicatesse, ma zone la plus intime, celle que je suis la seule à avoir exploré depuis de nombreux mois. La belle blonde descendit, me caressant de part en part, mettant tous mes sens en éveil. Son regard ne quittait pas le mien, comme si elle voulait être certaine de mon choix, mais après ses coups de langue, sur ma précieuse perle, je ne pouvais plus faire demi-tour, d'une parce que je n'en avais pas envie et surtout parce que putain c'était bon. J’étais un peu gênée, je n'ai pas vraiment, même pas du tout d'expérience là-dedans, mais hier soir je me suis découverte, quand ce fut à moi de lui donner du plaisir, j'avoue que la panique était présente, mais elle m'a guidé et je n'ai pas l'impression d'avoir tout loupé. Enfin, je pense. Les images tournent en boucle. Ce sourire en coin prouve bien que je suis sur un petit nuage, j'aimerais bien qu'elle revienne se coucher, je serais bien partante pour un autre round.

- Erobie ?
- ...

 

Pas de réponse, la panique commence à s'emparer de moi, et si elle est partie elle aussi ? Si en faite, j'avais été un gros boulet hier et qu'elle n'avait pas osé me le dire, préférant se faufiler plutôt que de me l'avouer ? Non. Elle n'aurait pas fait ça. La porte de la chambre s'ouvre et me fait sursauter.


- Salut la marmotte, bien dormi ?
- Super... Et toi ?
- Évidemment, tu en doutes ?
- Un peu !
- Eh bien, non, c'était génial.


Elle s'installe sur le lit en me touchant la joue, comme pour me rassurer.


- C'était très bon, si c'était ta question. Le petit-déjeuner est prêt.
- Tu fais la cuisine ?
- Il y a encore plein de choses de moi que tu ne connais pas.


Sa chevelure blonde cendrée quitte la chambre, en me lançant un petit clin d'oeil. Je me lève à mon tour, je n'ai pas envie de me poser trop de questions, je suis bien avec elle, et je n'ai pas envie que ça change. C'est dimanche, je devrais profiter d'elle toute la journée avant qu'elle ne reparte au travail demain, mais je dois vraiment appeler le numéro que Sullivan m'a donné, il ne me reste plus que ça de toute façon.


En sortant de la chambre, l'odeur des pancakes embaume la pièce, et pour être honnête il n'y a pas que sa cuisine qui m'ouvre l'appétit. Je me sens, beaucoup plus libre, est-ce parce que depuis temps d'année, je me suis voilée la face, ou mis de côté mes sentiments et que je suis libre de faire ce qu'il me plaît maintenant ? Enfin, pour l'instant, je ne compte pas glander pendant une éternité à l'appartement, mais j'ai une affaire sur le feu et plus vite je m'en occuperais, plus vite je pourrais retrouver une nouvelle opportunité.
Erobie me sourit avant de jeter un coup d'œil au plafond

- Le voisin est de retour !
- Il est bien bruyant !
- Toute la nuit j'ai entendu des booms.
- Ah bon ?
- Tu n'as rien entendu ?
- Non. Absolument pas, mais faut dire que quelqu'un a beaucoup ronflé cette nuit, sûrement pour ça.
- Moi je ronfle ?
- A peine, ne t'inquiète pas.
- Si ça continue, je vais en reparler à mon propriétaire.
- Tu as déjà eu des soucis de ce genre ?
- Oui au tout début, mais ça s'était calmé, alors j’en ai vaguement parlé au proprio.


Elle me tire la chaise, pour que je puisse m'installer, tout est si parfait à l'image de cette somptueuse nuit. La table est remplie de petits gâteaux en tout genre, de jus d'orange.


- J'ai fouillé dans tes placards, ça ne te gêne pas au moins ?
- Non pas du tout ! Au contraire si ça me permet d'avoir un petit déjeuner aussi cool !
- Il faut bien récupérer des forces ! Tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ?
- Je vais devoir aller voir Sullivan, pour lui dire...
- Tu penses qu'il va bien le prendre ?
- On verra.

 

En vérité, Sullivan n'est qu'une excuse, oui je vais passer le voir, mais je dois être seule pour appeler la personne qui est sensé nous aider. Je me suis promis de ne pas la mêler à ça. Je la protège c'est tout.


- Et toi ?
- Bah écoute, je vais rentrer chez moi, m’occuper de Fergus et repenser à notre soirée érotique d'hier soir.
- Arrête !


Je sens mes joues chauffées après ses mots, je suis un peu gênée alors que ce qu’elle dit est véridique, je manque cruellement de confiance en moi de ce côté là.


- Tu sais pour combien de temps tu en as ? Me demande-t-elle.
- Je ne sais pas, pourquoi ? Tu veux qu’on remette ça après ?
**Oui j'ai osé**

- Je ne dirais pas non ! Tu m’appelles quand tu rentres ?
- Ok. J’ai hâte !


Le petit déjeuner terminé, Erobie m’embrasse pour me dire au revoir. Un baiser qui ravive mon excitation de cette nuit. Et je remarque au regard de ma partenaire, que je ne dois pas être la seule à mouiller ma culotte actuellement.


- Erobie ? Tu es sûre de ne pas vouloir prendre une douche avec moi avant de partir ?
- Patience, patience…
- Sadique.


Elle me tire la langue avant de passer la porte d’entrée. Je suis déjà en manque d’elle, cette fille me rend accro. Je secoue la tête avant de rentrer dans la salle de bain, mon peignoir au bas des pieds, j’enjambe la baignoire avant de faire couler de l’eau chaude sur mon corps marqué par ma première fois avec une femme. Quand je repense d’un coup à hier soir, bien avant Erobie, ce que Béa a fait. Elle savait pertinemment que ça me tenait à cœur. Je ne la comprendrai décidément jamais.
J’envoie un message rapide à Sullivan pour lui indiquer une heure de rendez-vous, avant d’appeler le fameux numéro, je ne sais pas qui est cette personne, ni qu’est-ce qu'elle a avoir avec cette affaire de près ou de loin. Le téléphone à l’oreille j’attends impatiemment qu’une voix réponde…


 



 

- Allo ?
- Euh, oui bonjour Monsieur.
- Oui ?
- Je suis Maître… Pipot !
**Quel mensonge**
- Que puis-je pour vous ?
- Voilà, je vous contact aujourd’hui car je traite l’affaire Doguets, pourriez-vous venir à San Myshuno pour qu’on en parle ?
- … Je suis un peu pris au dépourvu, je ne m’attendais pas à être appelé par son avocate… Je ne sais pas si je peux être d’une grande utilité !
- Je comprends, mais nous avons des nouvelles preuves…
**Mensonge Mensonge**

- … Quand dois-je venir ?
- Au plus tôt monsieur.
- Je ne pourrais être là que dans une semaine. Cela vous convient Maître… ?
- Maître Pipot. Merci beaucoup. Vous pouvez me contacter au numéro qui s’affiche sur votre téléphone à votre arrivée.
- Très bien.


J’ai le palpitant à cent mille, c’est tellement excitant tout ça, je sautille dans tous les sens, je dois aller voir Sullivan, d’ailleurs j’ai une réponse de lui, dans vingt minutes au parc. J’enfile ma veste et je pars en vitesse. C’est dimanche les trams se font rare, je ne veux absolument pas le louper. Je dois l’avertir de l’arrivée de l’homme et surtout savoir la manœuvre à adopter pour la suite !

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